La FNAR veille au grain

On le sait, le Gouvernement vient d’entamer un large débat sur le problème de la perte d’autonomie, débat qui porte surtout sur le financement de ce futur et urgent “chantier de la dépendance”.

La FNAR (Fédération nationale des retraités), fédération à laquelle notre Amicale est affiliée, est largement impliquée dans cette réflexion collective. Sous le label “PartAges”, plate-forme de solidarité qu’elle a créée avec ses partenaires l’UFR (Union française des retraités) et la CFR (Confédération française des retraités), elle vient de publier, sous le titre “Ce que nous voulons, Ce que nous ne voulons pas”, un manifeste dans lequel elle fait connaître très fermement sa position. Nous en publions ci-dessous les conclusions.

 

Ce que nous voulons

1. Nous voulons la reconnaissance d’un droit universel au maintien de l’autonomie, sans discrimination fondée sur l’âge ou l’origine du besoin d’aide ou de soin.

2. Nous voulons que la mise en œuvre de ce droit repose essentiellement sur la solidarité nationale car, pas plus que la santé, l’autonomie n’est un bien marchand. Un prélèvement sur les successions et une cotisation sur tous les revenus, y compris sur les revenus des retraités, permettraient d’améliorer la situation générale.

3. Nous voulons une gouvernance associant toutes les compétences pour évaluer les situations, coordonner les réponses et garantir l’égal accès à des prestations de qualité.

4. Nous voulons que des actions de prévention retardent la survenue de la perte d’autonomie, que chacun ait le libre choix de son lieu de vie et que sa charge financière soit indépendante de ce choix.

 

Ce que nous ne voulons pas

1. Nous ne voulons pas que la barrière d’âge soit maintenue et que persistent les profondes inégalités qu’elle entraîne dans la réponse à des besoins d’aide et de soin identiques ou dans le calcul du “reste à charge”.

2. Nous ne voulons pas le recours préférentiel à l’assurance commerciale qui serait un véritable “détricotage” de notre système de protection sociale.

3. Nous ne voulons pas du recours à la succession ou du gage sur patrimoine. Cette pratique, pénalité supplémentaire infligée à des personnes déjà atteintes dans leur corps, a conduit à l’échec de la Prestation spécifique dépendance.