Souvenez-vous d'eux...
Jacques LECORRE
Souvenez-vous d'eux...
Abdelaziz HAMROUNI
Souvenez-vous d'eux...
Geneviève EDOUARD
Souvenez-vous d'eux...
Daniel Vernade
Souvenez-vous d'eux...
Nicole DEBOISSY
Souvenez-vous d'eux...
Alain GANASSI
Souvenez-vous d'eux...
Catherine DAMESIN
Souvenez-vous d'eux...
Henri TINCQ
Souvenez-vous d'eux...
Georgette ARDILLON
Souvenez-vous d'eux...
Soeur Marie du Calvaire
Souvenez-vous d'eux...
Jean-Luc MACIA

Charles Monsch

Nous avons appris le décès du Père Charles MONSCH le 29 août 2019, à Albertville, à l'âge de 98 ans. Il a dirigé le service de documentation de la Bonne Presse, puis de Bayard de 1954 à 1984.

Un article d'Yves PITETTE est paru dans La Croix ainsi que sur le site de la-croix.com, vous pouvez lire ce texte en cliquant .

Un article était paru dans Chapô 50 relatant sa vie : . En cliquant sur ce titre vous accéderez au texte.

Un autre article paru dans Chapô 48  est accessible aussi en cliquant dans son titre.

Bernard HEURTAULT et moi (et beaucoup d'autres) avons fait partie des apprentis de la Bonne Presse. Nous avons voulu écrire quelques lignes pour dire tout le bien que l'on pensait de lui :


"C’est incroyable, je viens de faire une soustraction et je découvre que le Père Charles Monsch avait 34 ans en 1957, lorsqu’il nous inculquait lors de l’heure hebdomadaire des leçons de morale, oui de morale aux apprentis imprimeurs, typographes et photograveurs pendant les années d’apprentissage à la Maison de la Bonne Presse.
Il était d’une telle gentillesse que très rapidement les leçons devenaient débat sur tous les sujets sans restriction.
Il aimait la confrontation des idées et n’imposait jamais son point de vue pour nous permettre de devenir des adultes réfléchis et responsables, c’était avant l’heure le Cercle des poètes disparus. Merci Père Charles

Bernard Heurtault"


"1962. Cela paraît très loin mais que de souvenirs avec le Père Monsch.
Marc, Alain, moi et quelques autres étions les derniers apprentis arrivés à Bayard, pardon la Bonne Presse. Nous avons appris que nous allions avoir des cours de morale. Réactions plutôt négatives. Et là nous avons participé à des réunions inoubliables. Le Père Monsch était présent, on parlait de tout avec lui, il était toujours à notre écoute. C'est vrai qu'il y a eu quelquefois du chahut, des jeunes de 14 à 18 ans ne sont pas toujours sérieux, mais le Père était là, il savait se faire obéir toujours avec gentillesse et bienveillance. Et aucun de nous n'aurait manqué ses cours. Père Charles, merci pour tout ce temps que vous nous avez consacré.

René Boyer"


Une réaction d'Anne-Marie Malalan-Chaigne :

"C'est au retour d'une brève visite de Saint-Pétersbourg et d'une navigation sur la Baltique que je trouve l'annonce du départ du Père Charles Monsch. Comme j'aurais aimé converser avec lui de cette découverte, lui qui sillonna la Baltique et qui relisait encore l'hiver dernier Soljénitsyne. Elle aurait été la suite de tant d'échanges puisque j'ai eu la chance de travailler à ses côtés à la Documentation de Bayard-Presse pendant dix années. Grâce à lui j'ai entrepris les études de documentaliste, appris la soif d'aller de découvertes en découvertes mais aussi d'approfondir les choses, d'être attentifs aux êtres.
Il était venu nous voir en Suisse et, visitant la cathédrale de Lausanne pour la première fois, il fit des commentaires si précis, qu'il fut suivi par un groupe de touristes qui le remercièrent de ses explications.
Je regrette de n'avoir pas été le voir à Albertville. Dans sa dernière lettre de janvier, il nous décrivait sa vie calme, "sans agitation superflue". Il évoquait notre fils Alexis "l'ancien de l'Albert Ludwigs Universität, comme moi" et sa femme Nadezda "espérance" en serbe. Il parlait d'Andrée Penot, de sœur Françoise, du Père André Madec.
C'est lui qui m'avait incitée à m'inscrire à l'Amicale dont je regarde toujours avec émotion les nouvelles, grâce à Chapô. Avec parfois l'espoir d'une visite à Paris ou d'une excursion mais les jours passent, les années passent… Toujours lors d'un passage en Pays de Vaud, le Père Monsch avait aimé l'inscription d'un cadran solaire vu à Lausanne : "Je ne marque que les heures claires", formule plus optimiste que bon nombre d'entre elles, comme : "Toutes blessent, la dernière tue "."


Une réaction de Robert Spieser :

"Mon épouse et moi-même nous sommes très touchés par le décès du père Charles, c'est lui qui nous avait mariés dans la petite commune de la Nièvre où il n'avait pas hésité à faire le déplacement, que de souvenirs qui reviennent dans nos mémoires, aussi bien au sein de Bayard qu'à l'extérieur . Il sera toujours dans nos coeurs comme un membre de nos familles ."


Une réaction et une photo de Françoise Pensée :

Charles Monsch

"Bonjour. Une photo du Père Monsch qui date de 1970. Je travaillais à la photothèque et il s'était proposé pour être mon témoin de mariage.Il a toujours été bienveillant à mon égard. Il a beaucoup discuté avec mon beau-père officier de cavalerie fait prisonnier par les allemands, libéré par les russes, médaillés tous deux c'était un peu irréel comme situation. Ils étaient contents. Cordialement"


Une réaction de Benoit Marchon :

"Jeune journaliste embauché à Astrapi en 1978, je montais régulièrement à la Bibliothèque (c’était ainsi que ça s’appelait encore, je crois !), au 4e étage, pour faire des recherches sur tel ou tel sujet. J’étais toujours accueilli très aimablement par le Père Monsch qui se mettait en quatre pour satisfaire ma demande. Il connaissait à fond sa bibliothèque, riche de milliers de livres parfois centenaires, poussiéreux et jamais lus (certains étaient des services de presse, aux pages encore non coupées, dédicacés à des journalistes de la Croix !).
Curieux de tout et d’une grande érudition, il aimait le débat d’idées, sans jamais chercher à m’imposer les siennes et à m’écraser avec sa culture. Il avait un sourire malicieux et le regard pétillant derrière ses lunettes aux verres épais. Et il parlait avec un sympathique accent alsacien, émaillé de quelques postillons !
Je ressortais toujours de là très heureux de la discussion chaleureuse que nous avions eue… et des informations qu’il m’avait trouvées !
Merci et adieu, père Monsch…"