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chorale3Pour le plaisir
de chanter ensemble
 

À Montrouge, lieu de travail intense, existe aussi un endroit où l’on partage un plaisir tout aussi intense, celui de chanter ensemble. 

Créée rue Bayard, la chorale a suivi le «grand déménagement». Catherine Veillet-Michelet nous la présente.

La chorale, dans sa forme actuelle, est née en novembre 1990 à l’initiative de personnes du secteur jeunesse et des services communs. Elle avait alors pour chef de chœur Frantz Parys, directeur des réseaux commerciaux «terrain». Une cinquantaine d’adeptes dès le début qui répètent dans la chapelle. Vient ensuite Robert Kelly, un Écossais qui travaillait à Catholic international, qui introduit les chants africains dans le répertoire des choristes. Puis c’est au tour de Sylvain Gasser, assomptionniste, de la diriger. Enfin, en 2002, encouragée par Benoît Marchon, Catherine Veillet-Michelet reprend le flambeau. 35 personnes participent actuellement, chaque fois qu’elles le peuvent, aux répétitions, avec toujours autant d’enthousiasme.

Pourquoi la chorale résiste-t-elle si bien aux années? D’abord, peut-être, parce qu’elle est l’héritière d’une vieille tradition. Une chorale répétait déjà en 1965 dans les locaux de la rue Bayard. Elle avait, semble-t-il, duré jusque dans les années 1980. Interviewé en 1991 par Brèves, le magazine des salariés de la maison, Pierre Noël, de l’Atelier de réalisation de la Presse Jeune, qui fut chef de chœur, raconte : «en 1965, la première chorale travaillait Mozart et était allée  jusqu’à un récital donné rue François 1er!»

On chanta même encore plus tôt à la Bonne Presse, puisqu’il y a trace d’utilisation d’une chorale lors de grandes journées de presse en province dans les années 1950. Ginette Peuvrier en a fait partie lorsqu’elle avait 20 ans en 1955 et se souvient que cette chorale était surtout constituée par les ouvrières de l’expédition et des adressographes. 

Mais quel est le véritable secret d’une telle longévité? Le plaisir, bien sûr, le bien-être qu’elle procure, affirme Catherine.

 

À la chorale, on se défoule!

«Une chorale, nous dit-elle,  c’est une école de la respiration au sens propre comme au sens figuré.  C’est un exercice aussi bénéfique qu’une séance de yoga ou un bon jogging : on s’y défoule, on s’y vide les méninges, après une matinée de réunion par exemple.

80 Chorale BP avril 1991  3


◄ La chorale de Bayard a été présentée dans le n°91 de Brèves d’avril 1991. En cliquant sur la couverture à gauche, vous pourrez accéder au numéro de Brèves de l'époque.


Mais le succès tient également au fait que la chorale est un lieu d’échanges entre tous les salariés de Bayard sans barrière de hiérarchie, et qu’elle induit alors des rapports différents entre chefs, employés, cadres, journalistes, qui se retrouvent sur un même pied. Cela crée des liens et les gens se découvrent. Quand on est un peu en difficulté, c’est l’endroit où l’on peut “se serrer les coudes” en partageant une même passion, celle du chant. Lors des concerts, il se passe aussi quelque chose de magique : c’est un beau moment d’échanges encore, mais entre les choristes et les spectateurs.»

Un bon moment d’échanges, c’est aussi ce que vivait Annick Grenouilloux, fervente choriste, aujourd’hui retraitée: «Ce que j’aimais particulièrement, hormis les répétitions, c’était de pouvoir partager la joie de chanter à la Fête de la musique, place des Vosges, où l’on rencontrait de petits groupes de musiciens ou chanteurs. C’était cette joie que l’on partageait entre tous. Faire chanter également les personnes qui venaient nous écouter lors d’un petit concert pour leur transmettre notre passion et en même temps, nous éclater pour interpréter en tant qu’amateurs des morceaux choisis avec beaucoup de délicatesse par notre chef de cœur était un moment de bonheur.»

 

Répertoire et prestations

Le répertoire est simple et varié, à la portée de tous : œuvres de la Renaissance, classique, folklore, variétés… Pour le plaisir encore, la chorale a l’occasion de se produire en public plusieurs fois par an: en aubade au self de Bayard pour Noël, pendant trois ou quatre ans à l’occasion de la messe de la presse, ou encore place des Vosges lors de la Fête de la musique au mois de juin. L’année dernière, les choristes ont même chanté dans une salle de réunion, accompagnés par Sylvain Gasser au violon. 

Bref, de belles prestations qui valent une certaine renommée aux choristes bayardiens. Au moment des Fêtes de la musique par exemple, ils ont fait l’objet d’une chronique de Geneviève Jurgensen dans La Croix du week-end et Catherine Veillet-Michelet a même été interviewée par France Inter. Preuve s’il en est, combien ils savent partager leurs émotions.

              Monique Masson et Yves Pitette