Genevieve Honore 01

Nous venons d'apprendre le décès de Geneviève HONORE survenu le 30 janvier 2017 dans sa 104e année. La date et heure de la cérémonie religieuse vous seront communiquées dès que l'Amicale aura reçu ces indications.

Les obsèques seront célébrées le mardi 7 février à 10h30 en l'église Notre-Dame-de-la-Résurrection, 2 avenue du Docteur-Schweitzer, 78150 Le Chesnay suivies de l'inhumation au cimetière du Chesnay.

Cliquez sur cette ligne pour lire le testament spirituel de Geneviève HONORE.


Vous trouverez ci-dessous le contenu du mail que nous a envoyé Thomas Bertaud, un ami de Geneviève Honoré, nous annoncant son décès. Geneviève Honoré était présidente d'honneur de l'Amicale.

Un article, à l'occasion de ses 100 ans, lui avait été consacré, cliquez ICI pour le lire. 

 

Chères amies, chers amis, chère famille de Geneviève,

Comme elle m’avait demandé de le faire auprès de « tous ses internautes », je vous annonce que Geneviève est décédée hier, lundi 30 janvier 2017, en fin d’après-midi.

Hospitalisée depuis huit jours suite à la dégradation générale de son état de santé, elle est partie paisiblement dans son sommeil.

Chacune et chacun d’entre nous avons certainement de nombreuses raisons de rendre grâce à Dieu pour la vie de Geneviève et pour les moments partagés avec elle.

Comme un ultime cadeau de sa part, je me permets de vous joindre en pièce jointe le texte qu’elle avait préparé à votre attention il y a quelques semaines, à diffuser « le moment venu ».

En ces instants difficiles de la séparation, je veux aussi vous partager l’espérance de Geneviève. Elle terminait ainsi son dernier ouvrage (« Mon Credo pour l’aujourd’hui de Dieu », 2012) :

Ce que nous savons,
c’est que le Père,
qui nous a tant aimés et nous l’a montré,
« nous attend au seuil de sa Maison ».
 
Ce que nous savons,
c’est que Jésus nous a promis de nous y préparer une place.
 
Ce que nous savons,
c’est que toute larme sera essuyée de nos yeux,
que nous connaîtrons, en fait,
« la terre nouvelle et le ciel nouveau » promis,
que traduira peut-être un état d’Amour
auquel notre terre ne nous a guère initiés.
« Nous cascaderons,
disait encore le Père Varillon,
d’abîme de beauté en abîme de beauté
jusqu’à l’Infini de l’Amour ».

 

Je vous tiendrai bien entendu informés de la date et du lieu de ses funérailles.

Avec toute mon amitié,

Thomas BERTAUD


Une réaction d'Isabelle de Gaulmyn, rédactrice en chef adjointe de La Croix :

 

Chers tous

Notre amie Geneviève Honoré nous a quittés ce soir à plus de 103 ans. Elle fut la première journaliste femme de La Croix. Elle était entrée dans l’Eglise en 1945 par la porte de l’action catholique indépendante pour les jeunes filles à laquelle elle restait attachée indéfectiblement (« n’oubliez pas Isabelle, la seule manière d’évangéliser, c’est le milieu de vie !). Et elle était entrée en 1951 dans le bureau du P.Gabel par la rubrique féminine, avant de devenir « journaliste à part entière », et seule femme dans une rédaction où les prêtres étaient encore nombreux. Elle me racontait en rigolant comment elle avait été accueillie, par des grosses blagues un peu stupides et… des boulettes de papier ! Elle est restée trente ans à La Croix, et je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi attachée à notre journal. C’était un plaisir de l’entendre, à plus de cent ans, dans sa maison de retraite, décortiquer chaque article, pestant ici contre la trop grande prudence des évêques (« ils ne sont pas courageux, tout de même ! ») et là s’émerveillant d’un édito ou au contraire, le descendant en flèche…car elle avait la critique assez facile ! Continuant jusqu’au bout à inonder le courrier des lecteurs de La Croix, et aussi à correspondre avec le monde entier, envoyant des lettres au pape comme à des prisonniers…Le combat de sa vie, c’était les femmes dans l’Eglise, et jusqu’au bout, elle a plaidé pour qu’elles soient plus reconnues. Elle avait un rayonnement incroyable, et savait se faire aimer. C’était une belle figure de femme catholique et laïque. Et aussi, toute une génération….Ce soir, je pense qu’elle est heureuse si près de ce Dieu qu’elle aimait tant. Mais il y a au moins une autre journaliste femme à La Croix qui se sent désormais un peu seule…


Une réaction de Christian Latu !

Quelle émotion! J'ai passé tellement d'années aux côtés der Geneviève que je ne peux retenir mes doigts pour un dernier hommage.

L'article paru dans La Croix était remarquable, mais je pense qu'il oubliait un point capital : outre toutes ses qualités Geneviève fut l'une des premières femmes "Grand reporter" le terrain c'était son champ d'action aussi bien à Agadir lors du terrible tremblement de terre, qu'auprès des femmes de mineurs lors de coups de grisou dans les houillères du Nord. Elle a apporté à notre quotidien une vision tellement "fraternelle".

Voilà, notre président en dira forcément plus lors de ses obsèques auxquelles je ne pourrais me rendre , mais il fallait bien que je rende ce témoignage à une de nos fidèles de l'Association.