Musee du quai BranlyTous étaient là : 25, pas un de plus, mais pas un de moins. 25, c'était le nombre de participants autorisés à former un groupe pour la visite guidée du musée du quai Branly, organisée ce 23 janvier par l'Amicale des Anciens.

En cette fin d'après-midi pluvieux, il était bon de se retrouver dans le grand hall d'accueil de ce lieu, lieu mythique au sens plein car consacré aux mythes des cinq continents. L'architecture elle-même invite le visiteur à une lente traversée des mondes, puisqu'en guise d'escalier, c'est une longue pente en spirale qui mène aux salles d'exposition. La lumière y est tamisée le jour comme le soir, afin de ne pas déflorer les pièces dans leurs coloris et leur fragilité. Sur les quelque 300 000 œuvres conservées dans le musée, il n'a été possible de "rencontrer" qu'un nombre choisi de ces œuvres. Impossible, d'ailleurs, de faire plus que ce que le guide avait programmé.

C'est une véritable "rencontre" qui s'opère entre l'œuvre et le visiteur ; un genre de contemplation aussi. Car ces cultures, exprimées pour certaines au 2e millénaire avant notre ère, rappellent que l'homme est un être de relation avec l'invisible. Les divinités prennent diverses formes et les symboles des rites sont étrangers à l'Occidental contemporain. Les explications du guide ont donc ouvert des fenêtres sur ce qui a précédé la civilisation chrétienne, tout en semblant parfois la pressentir.

La pêche, la culture, les organisations des clans et des familles, les arts, les masques rituels devenaient, au long du parcours dans les diverses petites séquences (il n'y a pas de cloisons à proprement parler), des objets vivants parlant du fond des âges un langage d'une authentique et pérenne humanité.

Pour terminer cette visite fascinante, un petit buffet (compris dans le forfait !) était offert, dans un espace réservé aux "libations", mais surtout permettait de... s'asseoir, autour de tables rondes et de partager les impressions ressenties, ce qui fait, en somme, partie d'une visite de musée.

Dehors, la nuit était complète, mais la pluie avait cessé. Le jardin du musée était illuminé d'une profusion de "cierges" électriques, parachevant ainsi l'enchantement de la soirée.

Andrée Penot
Janvier 2014

► Catégorie : Numéro 67